Pour la maman de Kalidou,
pour l'épouse de Kalidou,
pour Kalidou...
Sylvette, Eileen, Kalidou
...." Nous pianotons sur nos claviers, et la musique qui en surgit n'est pas celle d'une symphonie, mais celle du combat que nous menons en naviguant et surfant sur des ondes qui ne sont point océanes, mais telluriques, vibrantes de notre appartenance à ce continent, où notre conscience nous accorde la vaillance, celle qui nous permet de surmonter les obstacles pour rejoindre en esprit celui qui nous fut ravi à l'automne 2005.
En cet Equinoxe 2006, une échelle de corde, de soie, de chevelures d'anges, une échelle de prières nous est tendue par celle-là même qui le mit au monde.
Nous voulions, ses amis, incliner nos fronts pour un souvenir, un recueillement. Et voici que sa maman nous indique un chemin que nous ne voyions pas: celui de l'éclatante vérité des liens, qui ne se soucient ni du terrestre, du rationnel, et pas davantage du planétaire.
Bien au-delà des mots et des gestes, une mère s'éteint à sa vie, auprès des siens, à Tivaouane.
Elle ferme les yeux sur sa maison, sa famille, son quotidien, ses possibles et part, là-bas, très haut, très loin, en silence, doucement, sans heurt et sans vacarme. Simplement pour rejoindre l'absent !
Une mère s'allonge sur le flanc, celui là même qui s'ouvrit pour donner la vie à notre ami. Sans doute, ses mains que l'âge vieillit, serrent-elles à nouveau ce ventre qui fut si fécond ! Mais nulle souffrance n'avait averti du départ. Seulement, cette absence ! Vertige insurmontable ! Et l'extrême lassitude à essayer de comprendre, ou d'expliquer.
Une femme se tait. Et décide d'arrêter son cœur, une prière aux lèvres !
Son fils l'attend au firmament.
En ce mois de carême, Ramadan 2006. Pour la mémoire de notre ami et celle de sa maman "...
Sylvette Maurin